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Actualités
Contourner la censure (DNS)
23 février 2015 Informations - 1 commentaire
Les serveurs de noms de domaine (DNS) sont actuellement incontournables pour utiliser Internet.
Chaque fois que vous accédez à un service sur Internet avec une adresse qui ressemble à www.example.com ou foo.example.com ou encore example.com, vous utilisez un nom de domaine. C’est également le cas lorsque vous cliquez sur un lien, sur une page web.
Pour accéder à la destination demandée, les ordinateurs ont besoin de convertir ce nom de domaine (facile à retenir) en une adresse IP (beaucoup moins facile à retenir). Ce processus est totalement transparent pour vous, et vous avez rarement l’occasion de voir ces adresses IP, qui ressemblent à 2001:db8::1 ou encore 203.0.113.1. Ce sont les serveurs de noms de domaine — aussi appelés serveurs DNS — qui aident systématiquement votre ordinateur à traduire les noms de domaine qu’il rencontre, en adresses IP.
En fonction de l’endroit où vous connectez votre ordinateur à Internet, votre ordinateur récupérera automatiquement une adresse de serveur de noms de domaine, qu’il utilisera durant tout le temps de votre connexion. En général, c’est le fournisseur d’accès à Internet (FAI) qui décide du serveur qui sera utilisé, en le transmettant à votre ordinateur lorsqu’il demande à se connecter à la box Internet ou au point d’accès Wifi.
Ce mécanisme permet à votre FAI (ou l’administrateur inconnu du point d’accès Wifi) de facilement censurer votre accès à Internet. S’il ne souhaite pas que vous accédiez à un site web en particulier par exemple, il suffit qu’il indique à son serveur de noms de domaine de répondre à votre ordinateur qu’il n’y a pas d’adresse IP correspondant au nom de domaine qui est associé. Vous aurez alors l’impression que le site web est purement inaccessible. On appelle ça un serveur DNS menteur, et c’est probablement la principale méthode de censure qui est utilisée actuellement.
Chaque fois que votre ordinateur demande à ce serveur de noms de domaine de lui fournir l’adresse IP correspondant à un nom de domaine, il indique également à votre FAI (ou l’administrateur inconnu du point d’accès Wifi) que vous consultez le service Internet qui y est associé. Si vous tapez youporn.com dans votre navigateur chaque vendredi soir à 22h, ou que vous cliquez sur un lien qui y mène, votre FAI est immédiatement au courant que vous avez pour habitude de vous astiquer ou vous frotter en soirée chaque fin de semaine. Selon le type de site que vous visitez, il connaît aussi vos orientations. Que ça soit sexuel, politique, religieux ou tout autre préférence que vous n’avez pas à partager avec une entreprise opaque qui ne vous donne aucune garantie vis-à-vis du respect de votre vie privée (ou vous promet au contraire, dans ses conditions générales d’utilisation, d’en faire usage dans le cadre de revente à des partenaires commerciaux inconnus).
Pour contrer cette méthode de censure et de surveillance, vous pouvez imposer à votre ordinateur d’utiliser un serveur de noms de domaine différent de celui qu’il va récupérer par défaut. Il faut évidemment que ce soit un tiers de confiance. Il est donc hors de question, par exemple, d’utiliser le serveur de noms de domaine de Google, qui est public, mais qui n’est absolument pas de confiance vis-à-vis du respect de vos libertés et de votre intimité.
Lorraine Data Network fait partie de ces associations qui ont une charte très claire, concernant le traitement des données qu’elle peut avoir à manipuler. Les statuts de l’association indiquent noir sur blanc qu’elle « s’engage à un respect le plus total concernant la confidentialité des données qu’elle héberge ou fait transiter (dans le cadre strict des lois en vigueur auxquelles elle est soumise) notamment en s’interdisant formellement de consulter (manuellement ou automatiquement) tout donnée ou métadonnée qui ne serait pas strictement nécessaire au fonctionnement des services ».
Ainsi, vous pouvez demander à votre système d’exploitation (GNU/Linux, Windows, Mac, etc.) d’utiliser systématiquement ces deux adresses de serveur de noms de domaine, éventuellement en vous faisant aider par un ami qui saurait mieux le faire que vous :
- 2001:913::8
- 80.67.188.188
Vous pouvez également utiliser les adresses des serveurs de l’association FDN, qui sont également de confiance, en complément :
- 2001:910:800::12
- 80.67.169.12
Si vous utilisez un réseau particulièrement censuré, des méthodes complémentaires, qui demandent un peu plus de travail au niveau technique, sont proposées par LDN.
Bonne navigation !
Suivre l’activité de LDN
22 février 2015 Informations - Laisser un commentaire
Lors de l’Assemblée Générale de 2013, un adhérent a regretté ne pas être plus au courant de l’activité de son association durant l’année. Voici donc 3 solutions pour suivre ce que fait votre association.
S’abonner aux listes de diffusion e-mail :
- Annonces : nous avons mis en place une liste dédiée aux principales annonces de LDN. Tous les soirs à 20h, vous recevrez par e-mail le contenu des billets de blog qui sont postés sur ce site dans la journée (s’il y en a eu), qui annoncent les principaux travaux ou communiqués publics de l’association. Il suffit d’inscrire votre adresse mail et de confirmer ensuite l’inscription en cliquant sur le lien dans l’e-mail reçu.
- Benevoles : pour suivre au jour-le-jour l’avancée des travaux de l’association, et avoir l’opportunité de donner votre avis, vous pouvez vous abonner à la liste publique des bénévoles. La liste Grand Est est également une liste de travail publique, qui a la particularité de rassembler également des adhérents de ARN pour les sujets qui concernent l’infrastructure technique que nous gérons avec eux.
S’abonner au flux RSS :
- LDN : Pour suivre les principales avancées de l’association, et lire le même contenu que ce qui est diffusé sur la liste Annonces, vous pouvez également opter pour la solution du flux RSS si vous utilisez déjà cette technologie.
- La Fédération : Les annonces de LDN sont également intégrées à un flux ATOM, qui regroupe les annonces de toutes les associations membres de FFDN (les copains).
Suivre les compte-rendus de réunion :
- Mensuelles : l’assocation fait une réunion physique tous les mois, regroupant adhérents et curieux de passage. Chaque réunion fait l’objet d’un compte-rendu, que vous pouvez consulter.
- Annuelles : chaque année, une Assemblée Générale fait le point sur l’activité de l’association sur tout l’année écoulée. Un compte-rendu détaillé de plusieurs dizaines de pages est chaque fois mis à disposition.
Enfin, vous pouvez évidemment venir régulièrement nous rendre visite sur ce site, pour suivre les dernières annonces. Ou encore venir directement discuter avec nous lors de nos réunions mensuelles !
Album Panini pour Geeks Libristes
29 janvier 2015 Informations - 18 commentaires
TL;DR On fait un chouette album style Panini pour coller ses stickers associatifs, encourager les geeks à se rencontrer, et récolter de l’argent pour un projet libriste. Et au-delà de ces excuses bidons : pour s’amuser. Nous avons besoin de vous, envoyez les fichiers sources des stickers de vos assos libristes à operationpanini [CHEZ] ldn-fai.net !
Le Geek Libriste n’a pas qu’un vice, mais il y en a un qu’on remarque assez rapidement quand on le côtoie.
C’est cette attirance aussi étrange que fascinante pour les stickers. De foutus simples autocollants. De préférence ceux qui font référence à un logiciel libre, une association de libristes, ou à un mème Internet. Peut-être, d’une certaine façon, pour se prouver que son univers n’est pas que virtuel. Peut-être aussi pour prouver au commun des mortels qu’on peut être fan d’un logiciel ou d’une technologie en arborant des stickers sur le capot de son PC, comme d’autres pourraient avoir des pin’s Justin Bieber sur leur sacoche. Peut-être encore pour pouvoir se reconnaître entre passionnés dans la communauté, comme un clin d’oeil au monde qui l’entoure, à chaque fois qu’il en expose un publiquement. Et puis aussi, probablement, une certaine nostalgie de l’enfance, ponctuée de collections aussi absurdes qu’entraînantes.
Il est maintenant temps pour ces Geeks Libristes d’arrêter de rêver et de croire qu’ils sont encore dans cette enfance insouciante, où ils collaient des autocollants dans des albums Panini. Ils n’y sont plus, parce qu’ils n’ont aucun album sur lequel coller leurs stickers. Et ça, ça craint grave.
Puisque chez LDN, on a manifestement que ça à faire, nous sommes déterminés à combler ce vide dans nos vies. Imaginez un joli album style Panini, avec les stickers de tous vos FAI participatifs, vos LUG, vos hackerspaces, vos associations libristes, imprimés en léger monochromes, sur lesquels il ne reste plus qu’à en coller un exemplaire. Bien droit dans la case. Avec une double-page membres FFDN, LQDN, « We Make… », ou encore LUG de France, avec quelques infos sur les structures associées. Sans oublier les stickers collectors, brillants ou à coller en deux parties. Qui sera le premier à compléter son album ?
Au-delà de l’aspect ludique et presque auto-dérisoire du projet, il s’agit également d’un prétexte pour encourager les communautés à se croiser. Je suis dans telle région, et je constate qu’une association qui figure dans l’album y sévit, pourquoi ne pas en profiter pour aller lui rendre visite ? Au moins histoire de terminer une page et débloquer un succès.
Dans le modèle Panini, les stickers sont payants et les albums sont quasiment gratuits. C’est le principe de la première dose. Dans le monde libriste, on retrouve ce modèle économique de façon un peu décalée, avec les stickers qui sont gratuits et les goodies plus évolués qui sont payants. Se faire aspirer par l’étape supérieure du goodie payant est une façon de faire un don en se faisant plaisir, et en ayant la satisfaction de soutenir financièrement une association qui fait des trucs swags. Il est donc logique que l’album qui est en projet soit payant, en ayant l’assurance que les bénéfices iront défendre une cause libriste, qui reste encore à déterminer (et le but n’est pas de financer LDN). Il serait également insultant que cet album ne soit pas libre de droits.
Pour lancer ce magnifique projet (il va y avoir beaucoup d’travail, comme pour un album d’Astérix, nous dirait Stupeflip), nous avons besoin de vous pour collecter les fichiers sources des stickers d’un maximum d’associations. Les grosses comme LQDN, l’April ou Framasoft, mais aussi les plus modestes comme les LUG ou les hackerspaces locaux (en s’assurant tout de même qu’elles ne soient pas trop éphémères).
Dans l’idéal nous attendons des fichiers SVG ou des PDF vectoriels (au pire des bitmaps dans la résolution d’impression), mais nous essaierons de faire avec d’autres formats. En ne donnant toutefois aucune assurance que nous prendrons le temps de gérer les formats propriétaires, type PSD ou AI. Il faudra également la largeur en millimètres de l’impression finale. Et il faut évidemment que ces créations soient libres.
Spammez-nous de fichiers sources de stickers des associations qui gravitent autour du monde libriste, à l’adresse operationpanini [CHEZ] ldn-fai.net. N’hésitez pas non plus à nous donner des idées marrantes à intégrer à l’album, et relayer cet appel.
On a pas fini d’être geeks !
Compte-rendu de l’AGO 2014
26 janvier 2015 Informations - Laisser un commentaire
Nous avons accueilli 25 personnes pour cette Assemblée Générale Ordinaire (AGO) et une bonne trentaine à la soirée des 4 ans qui a suivie. Le tout dans une ambiance chaleureuse et conviviale, avec beaucoup de discussions passionnantes sur les Internets libres, neutres et décentralisés.
Le compte-rendu de l’AG est dors-et-déjà disponible, avec en prime une rétrospective sur les 4 ans de l’association (poster A3 à imprimer au boulot et à accrocher dans vos toilettes). Tous les anciens rapports sont disponibles sur le site, avec les fichiers sources.
Vous êtes toujours encouragés à venir participer aux réunions mensuelles (le 2nd lundi de chaque mois, ça a changé), et si vous êtes à la bourre sur votre cotisation, vous pouvez la renouveller en ligne, avec un virement.
Message de ju (Julien VAUBOURG) :
« J’ai le grand honneur de vous annoncer que votre association a dorénavant un nouveau président : Vincent MERLET. Vincent est un adhérent de longue date, très impliqué dans l’association durant tout ce temps, et toujours partant pour aller rencontrer les copains aux quatres coins de la France. Je n’ai aucun doute sur ses capacités à prendre en main l’association, d’autant plus s’il peut compter sur votre aide pour la faire vivre au jour-le-jour. Une association est avant tout composée de ses adhérents, et moins il en fera, plus ce sera signe que l’association se porte bien.
Pour ma part, je suis très heureux de ce changement qui représente un objectif personnel atteint, et j’ai adoré être président de LDN durant plus de 4 ans. Beaucoup de projets passionnants sont sur les rails, de plus en plus de personnes sont présentes à nos AG, et les plus grands projets de LDN pour la défense d’un Internet libre, neutre et décentralisé, sont à venir. Je reste évidemment impliqué dans l’association, bien déterminé à continuer de la faire avancer en tant qu’adhérent, et en espérant voir de plus en plus de personnes venir prendre en charge des projets ! »
Les lendemains du 7 janvier 2015
9 janvier 2015 Informations - 4 commentaires
Nous sommes tous encore, probablement, sous le choc de l’horreur qui s’est produite mercredi, avec la tuerie qui a eu lieu dans les locaux de Charlie Hebdo. Si nous avons naturellement tous le devoir de nous sentir concerné par ce tragique événement, notre association en tant que telle est aussi concernée.
Défendre des droits fondamentaux comme la liberté d’expression et le respect de la vie privée a toujours été la motivation première de nos actions. La liberté de la presse a été fortement touchée mercredi, mais les conséquences de ce massacre pourraient être bien plus importantes et durables, dans les semaines ou les mois qui suivront. La peur conditionne à accepter ce que l’on n’accepterait jamais dans d’autres circonstances.
Le plus gros risque qui nous guette désormais, c’est que nos élus en profitent pour voter un document similaire au Patriot Act, écrit aux États-Unis les lendemains du 11 septembre 2001. Tolérer la surveillance massive, les contrôles abusifs et toutes les dérives sécuritaires assimilées parce que nous avons peur, c’est accepter d’être terrorisés et donc admettre que les terroristes ont gagnés.
Jean-Pierre Dubois, juriste et président d’honneur de la Ligue des droits de l’homme, a déclaré : « Ben Laden a gagné en 2001 parce qu’il voulait que Bush fasse ce qu’il a fait. Il ne faut pas satisfaire ceux qui veulent que disparaissent la liberté et la démocratie. ». Lorsqu’un juge lance une vague de perquisitions en Espagne pour interpeller des citoyens, uniquement parce qu’ils ont eu le tort de s’intéresser au chiffrement pour mieux protéger leur vie privée, c’est aussi une victoire du terrorisme sur la démocratie.
Robert Badinter, ancien ministre de la Justice, a également déclaré : « Ce n’est pas par des lois et des juridictions d’exception qu’on défend la liberté contre ses ennemis. Ce serait là un piège que l’histoire a déjà tendu aux démocraties. Celles qui y ont cédé n’ont rien gagné en efficacité répressive, mais beaucoup perdu en termes de liberté et parfois d’honneur ».
Qu’on apprécie ou non leur travail, ceux qui sont morts mercredi se battaient pour nos libertés. Ceux qui les ont tués souhaitent manifestement nous en priver. La conclusion de leurs actes ne doit donc surtout pas être une (nouvelle) réduction de ces libertés, sous prétexte de nous protéger d’eux.
Battons nous pour que ces gangsters ne modifient pas notre société dans ce sens, tant dans nos têtes que dans nos lois, et que la liberté l’emporte sur le flicage insupportable qui draine systématiquement le renfermement, la stigmatisation et la privation. Comme Benjamin Franklin (l’un des Pères fondateurs des États-Unis) l’aurait exprimé en son temps, nous ne devons pas sacrifier un peu de liberté pour un peu de sécurité, car ne nous mériterions alors ni l’une ni l’autre, et finirions par perdre les deux.
Dans cet esprit, à la suite de l’attentat d’Oslo et du massacre d’Utoya, le premier ministre norvégien Jens Stoltenberg a déclaré : « nous allons répondre à la terreur, par plus de démocratie, plus d’ouverture et de tolérance ». Il faut d’ores et déjà commencer à faire passer ce message, auprès de nos amis, notre famille comme nos collègues.
P.-S. : Claude Bartolone, président de l’Assemblée Nationale a déclaré que les lois existantes pour lutter contre le terrorisme lui semblaient suffisantes. Cette déclaration apparaît comme très positive, et il est à souhaiter que son message sera entendu par le reste de la classe politique (ce qui ne semble pas gagné). Les réactions des journalistes à ce sujet, notamment celles entendues lors de la soirée d’hommage organisée par Médiapart, laissent également entrevoir une lueur positive, donnant l’espoir que les médias veilleront à dénoncer toute dérive sécuritaire.
Il serait également intéressant de remettre en question certains articles des lois qui empiètent déjà abusivement sur nos libertés individuelles, comme celle de programmation militaire ou encore celle de Cazeneuve dite « anti-terroriste », pour aller dans le sens positif proposé par Stoltenberg.
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